Dès son premier contact avec l’Afrique équatoriale, en 1970, Louis Boël, jeune ingénieur agronome du développement en pays tropicaux, a vite réalisé que si nous désirons comprendre (un peu) une autre culture, nous devons l’approcher sur la pointe des pieds, avec un respect et un étonnement admiratif, comme lorsque nous découvrions pour la première fois des paysages inconnus : la mer, le désert, la montagne, le marécage, la forêt vierge, le bocage.
La seule manière d’apprendre l’Autre et de tenter de comprendre sa culture, c’est travailler avec lui afin de participer à l’œuvre de cette culture.
Au long de quarante ans de projets, de travail et d'études, dans plus de soixante pays, il a ainsi accumulé notes et réflexions. Il en a tiré un grand respect de l’anthropologie et quelques principes qui, imperceptiblement, l'ont amené à voir dans la diversité culturelle une opportunité de ressourcement pour notre humanisme. Il soutient donc la promotion de tous les métissages culturels qui ouvrent l'humanité à plus de liberté, plus de dignité, plus de créativité, et il prône un changement radical des valeurs de notre société.